http://www.vs-webzine.com/METAL.php?page=REPORT&id_news=189
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Brittons sont attendus et pressés d'en découdre avec le public du Gambetta, tant et si bien que les premières notes sont envoyées en l'absence du batteur, qui rejoindra ses deux comparses au son des premiers drones de guitare et de basse. L'heure qui suivra verra un Ramesses surpuissant mettre son audience à genoux, malgré la qualité sonore médiocre de l'endroit dont la voix pâtira plus particulièrement. Le groupe assènera son doom-death à peine tinté de psychédélisme (utilisation du delay sur les passages en chant clair) à une audience en transe comme en témoigne les sessions de head-banging acharnées de certains. Les morceaux sont longs, mais ne lassent pas : le chanteur alterne les voix gutturales, hurlées ou plus mélodiques en faisant vibrer les entrailles du public de ses riffs de basses sursaturés, pendant que le guitariste développe des parties écrasantes mais pas dénuées de mélodie à l'aide de sa BC Rich 7 cordes. Derrière, on assiste à une véritable démonstration de batterie : grooves pachydermiques (ou pas), breaks titanesques, roulements et descentes de toms s'enchaînent et rythment les morceaux sans aucun temps mort, ce qui évite à Ramesses de sombrer dans la monotonie qui guette ce style de musique… le seul point noir : un passage très typé black-metal justement (hum…) au cours du premier morceau, qui tombe un peu comme un poil dans un bol de sang de vierge. Le trio quitte la mini scène du Gambetta sous les hourras et les « m/ » d'un public déchainé, ravi de la prestation des Anglais.
Le second changement de plateau se fait plus rapide que le précédent, et les trois New-Yorkais d'UT prennent place : look de coreux, le cheveu est court, la barbe naissante voire plus, et la casquette… de base-ball (re-hum…) L'influence « hardcore » sur UT ne se limite d'ailleurs pas à leur apparence : si le premier disque, paru il y a quelques années déjà, développait un doom ténébreux pas si éloigné de Khanate (en nettement moins extrême dans la lenteur cependant), leurs efforts les plus récents incorporent pas mal de parties plus rapides, très réminiscentes d'un bon vieux punk-hardcore des familles, voire du son que peut développer un groupe comme High On Fire. C'est là que réside la force d'UT : un mélange théoriquement très improbable de doom « funéraire » et de hardcore qui prend tout son sens sur scène. Le chanteur s'égosille en balançant des riffs de guitares tantôt d'une lourdeur extrême, tantôt carrément punk (pas à roulette le punk quand même), en passant par des passages limite space-rock. Derrière, la section rythmique bûcheronne : la Rickenbaker du bassiste sonne presque comme une guitare, mais sous-accordée et le batteur martèle ses fûts avec une violence métronomique à laquelle sa caisse claire ne survivra pas. Certaines parties plus mélodiques qui nous faisaient craindre le pire sur leur dernier disque s'avèrent finalement particulièrement bien senties en live. Le trio est impressionnant de maîtrise et d'engagement, et les rares personnes encore présentes à l'heure avancée où il termine sa prestation ne s'y trompent pas et arrachent un dernier morceau en guise de rappel. Le set aura fait la part belle au dernier album, paru chez Relapse, avec quelques incursions dans leurs précédents efforts et un nouveau morceau… que demander de plus ? Des disques à 10€ maxi à la table de merch ma bonne dame !!! C'est aussi ça le Gambetta : si on fait abstraction d'un son souvent (toujours ?) calamiteux, l'entrée reste à moins de 10€, la pinte à 5 et les disques à un prix défiant même la concurrence des plus non-profit des distros DIY…
Le Gambetta a mauvaise réputation sur la scène parisienne et ce pour un certain nombre de raisons sur lesquelles je ne m'étendrai pas… mais ce soir, le troquet n'est pas loin d'être bondé lorsque j'y pénètre pour la fin du set de Carmina.
Ce n'est pas la première prestation des Parisiens à laquelle j'assiste, mais le groupe officie toujours dans son style brutal-death : vocaux gutturaux, blasts de batterie, riffs de barbares… Le bassiste n'est plus le hippie en survet' d'antan, mais en bons bouchers-charcutiers qu'ils sont, Carmina continuent d'envoyer le pâté, et ce de mieux en mieux. Plus carrés et précis, mais pas moins violents ni véloces que naguère, le groupe réussit à captiver une audience de chevelus venus majoritairement, on le devine, pour prendre son shoot d'infra-basses et de down-tempo.
C'est en effet sous le signe du doom (oserais-je l'ajout du préfixe « néo » ?) qu'est placée cette soirée, malgré l'ouverture à grands coups de serpe death-metal prodiguée par Carmina… Les New-Yorkais d'Unearthly Trance, potes de Minsk (groupe estampillé Relapse lui aussi, et accessoirement nouvelle sensation du post-hardcore lourd) sont accompagnés sur leur tournée européenne par les Anglais de Ramesses, trio fondé par deux ex-Electric Wizard, feu groupe culte de l'underground stoner-doom.
Ce n'est pas la première prestation des Parisiens à laquelle j'assiste, mais le groupe officie toujours dans son style brutal-death : vocaux gutturaux, blasts de batterie, riffs de barbares… Le bassiste n'est plus le hippie en survet' d'antan, mais en bons bouchers-charcutiers qu'ils sont, Carmina continuent d'envoyer le pâté, et ce de mieux en mieux. Plus carrés et précis, mais pas moins violents ni véloces que naguère, le groupe réussit à captiver une audience de chevelus venus majoritairement, on le devine, pour prendre son shoot d'infra-basses et de down-tempo.
C'est en effet sous le signe du doom (oserais-je l'ajout du préfixe « néo » ?) qu'est placée cette soirée, malgré l'ouverture à grands coups de serpe death-metal prodiguée par Carmina… Les New-Yorkais d'Unearthly Trance, potes de Minsk (groupe estampillé Relapse lui aussi, et accessoirement nouvelle sensation du post-hardcore lourd) sont accompagnés sur leur tournée européenne par les Anglais de Ramesses, trio fondé par deux ex-Electric Wizard, feu groupe culte de l'underground stoner-doom.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Brittons sont attendus et pressés d'en découdre avec le public du Gambetta, tant et si bien que les premières notes sont envoyées en l'absence du batteur, qui rejoindra ses deux comparses au son des premiers drones de guitare et de basse. L'heure qui suivra verra un Ramesses surpuissant mettre son audience à genoux, malgré la qualité sonore médiocre de l'endroit dont la voix pâtira plus particulièrement. Le groupe assènera son doom-death à peine tinté de psychédélisme (utilisation du delay sur les passages en chant clair) à une audience en transe comme en témoigne les sessions de head-banging acharnées de certains. Les morceaux sont longs, mais ne lassent pas : le chanteur alterne les voix gutturales, hurlées ou plus mélodiques en faisant vibrer les entrailles du public de ses riffs de basses sursaturés, pendant que le guitariste développe des parties écrasantes mais pas dénuées de mélodie à l'aide de sa BC Rich 7 cordes. Derrière, on assiste à une véritable démonstration de batterie : grooves pachydermiques (ou pas), breaks titanesques, roulements et descentes de toms s'enchaînent et rythment les morceaux sans aucun temps mort, ce qui évite à Ramesses de sombrer dans la monotonie qui guette ce style de musique… le seul point noir : un passage très typé black-metal justement (hum…) au cours du premier morceau, qui tombe un peu comme un poil dans un bol de sang de vierge. Le trio quitte la mini scène du Gambetta sous les hourras et les « m/ » d'un public déchainé, ravi de la prestation des Anglais.
Le second changement de plateau se fait plus rapide que le précédent, et les trois New-Yorkais d'UT prennent place : look de coreux, le cheveu est court, la barbe naissante voire plus, et la casquette… de base-ball (re-hum…) L'influence « hardcore » sur UT ne se limite d'ailleurs pas à leur apparence : si le premier disque, paru il y a quelques années déjà, développait un doom ténébreux pas si éloigné de Khanate (en nettement moins extrême dans la lenteur cependant), leurs efforts les plus récents incorporent pas mal de parties plus rapides, très réminiscentes d'un bon vieux punk-hardcore des familles, voire du son que peut développer un groupe comme High On Fire. C'est là que réside la force d'UT : un mélange théoriquement très improbable de doom « funéraire » et de hardcore qui prend tout son sens sur scène. Le chanteur s'égosille en balançant des riffs de guitares tantôt d'une lourdeur extrême, tantôt carrément punk (pas à roulette le punk quand même), en passant par des passages limite space-rock. Derrière, la section rythmique bûcheronne : la Rickenbaker du bassiste sonne presque comme une guitare, mais sous-accordée et le batteur martèle ses fûts avec une violence métronomique à laquelle sa caisse claire ne survivra pas. Certaines parties plus mélodiques qui nous faisaient craindre le pire sur leur dernier disque s'avèrent finalement particulièrement bien senties en live. Le trio est impressionnant de maîtrise et d'engagement, et les rares personnes encore présentes à l'heure avancée où il termine sa prestation ne s'y trompent pas et arrachent un dernier morceau en guise de rappel. Le set aura fait la part belle au dernier album, paru chez Relapse, avec quelques incursions dans leurs précédents efforts et un nouveau morceau… que demander de plus ? Des disques à 10€ maxi à la table de merch ma bonne dame !!! C'est aussi ça le Gambetta : si on fait abstraction d'un son souvent (toujours ?) calamiteux, l'entrée reste à moins de 10€, la pinte à 5 et les disques à un prix défiant même la concurrence des plus non-profit des distros DIY…
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