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C'est très logiquement une première formation flamande qui ouvre les hostilités, et ce particulièrement tôt, programme chargé oblige… mais contre toute attente, ce n'est pas celle qu'on attendait. En effet, les « vétérans » d'AMEN RA, officiant dans un post-metal lourd et lent de très bonne facture, joueront ce soir en première position donc très peu de temps après l'ouverture des portes prévue à 19h, nous privant du coup de leur prestation, esclaves du grand capital que nous sommes.
C'est donc au son de BLACK HAVEN, jeune pousse toute aussi flamande, que nous sommes accueillis dans un Trabendo encore peu rempli. Présentés comme la nouvelle sensation de cette scène post-H8000, le quintet balance un hardcore plutôt rapide et métallisé sans grande originalité et à base de poses de circonstances, jeans slims et mèches… rien de bien transcendant en somme, et malgré une vraie énergie et une attitude ad hoc, la musique du groupe peine à conquérir une assistance encore clairsemée.
La soirée se poursuit et les groupes se suivent et ne se ressemblent pas, car aux jeunes Flamands de BLACK HAVEN succèdent les plus aguerris COLISEUM, auteur d'un « No Salvation » dévastateur, sorti il y a peu chez Relapse Records (cf. la chro, et surtout la polémique en découlant dans ces mêmes pages). Le trio officie lui aussi dans un style hardcore et métallisé, mais dans une version nettement plus punk-rock, et loin des clichés véhiculés par leurs prédécesseurs : dégaine de bûcheron bedonnant pour le guitariste-chanteur, accompagné d'un troll survolté qu'on croirait sorti de la famille Young (AC/DC) à la basse et d'un batteur aussi roux que musculeux. Sincérité et intensité sont au rendez-vous, pour une mixture qu'on pourrait qualifier de crust-metal, exécutée par des musiciens visiblement heureux d'être là et impressionnants à voir, en particulier ce batteur au bord de l'hystérie, brandissant des doigts d'honneur à pleine poignée en transpirant non pas à grosses gouttes, mais à fleuves entiers, et qui finira plus trempé qu'après un bain dans le canal de l'Ourcq. Une grosse prestation de la part d'Américains sympathiques (et communicatifs) donc, attendus au tournant qu'ils étaient après un concert mémorable au Batofar en compagnie de LORDS il y a quelques temps.
La montée en puissance de la soirée est amorcée et le public bien échauffé, lorsque INTEGRITY investit la scène. INTEGRITY, ou plutôt ce qu'il en reste, car du line-up du groupe originaire de Cleveland et initiateur du courant holy-terror-hardcore, ne susbsiste que le chanteur… et quel chanteur ! Dwid Van Hellion, installé depuis quelques années en Belgique, aurait décidé de reformer son groupe avec des musiciens locaux pour perpétuer la tradition holy terror de ce côté de l'Atlantique. Sa recette ? L'énergie du hardcore old-school alliée à la puissance et aux thématiques d'un métal thrashisant à la SLAYER. Ça fait plus de 20 ans que Dwid prêche sa « evil » parole, autant dire qu'il connaît son affaire, et il le prouve avec brio, entouré d'un quatuor d'instrumentistes solides et affutés maîtrisant parfaitement la discographie du groupe (dont un guitariste crust, dossard d'OBITUARY et B.C. Rich en bandoulière). INTEGRITY 2008 pioche d'ailleurs allégrement dans les différents albums du groupe mythique, et en particulier dans l'excellent « Humanity Is The Devil » (et le terrible « Vocal Test » introduit par un Dwid annonçant « This song doesn't know the language barrier »), et ce pour le plus grand bonheur d'un public de coreux fervents s'adonnant aux délices du violent dancing à grands renforts de moulinets et de coups de pieds sautés. La prestation est impressionante et Dwid toujours aussi charismatique et efficace dans son genre, pour un vrai bon moment de hardcore-metal à l'ancienne servi par une formation flandro-américaine de premier plan.
S'il est un groupe (entre autres) sur lequel INTEGRITY a eu une certaine influence, pour ne pas dire une influence certaine, c'est bien CONVERGE, Jake Bannon, le chanteur du quatuor de Boston en témoigne d'ailleurs dans les liner notes de «Sliver In The Hands Of Time ». CONVERGE qui nous gratifie d'un nouveau passage parisien à peine plus d'un an après le Nouveau Casino en juin dernier, le quatrième depuis septembre 2002 et le saccage du Club Dunois pour la tournée « Jane Doe », album qui intronisa le line-up de la formation tel qu'on le connaît aujourd'hui : Jake Bannon aux éructations, Kurt Ballou à la guitare, Nate Newton à la basse et Ben Koller à la batterie (aussi vu récemment chez CAVE IN). Comme à son habitude CONVERGE envoie son mix de punk-hardcore et de métal extrême comme si la vie de ses membres en dépendait. Bannon aboie littéralement ses textes dans son (non) style vocal si caractéristique, supporté par Newton et Ballou aux « chœurs » qui martyrisent par la même leurs instruments respectifs, pendant que Koller pilonne son kit tel un Mirage 2000 au-dessus des milices janjanwid au Darfour. Les parties de guitare de Ballou ont beau être complexes, le bonhomme ne s'économise nullement tout au long de sa prestation pour un rendu live impressionnant, à l'image du reste de la formation qui nous sert un set extrêmement intense, et plutôt long, faisant la part belle aux trois derniers albums : « Jane Doe », « You Fail Me » et « No Heroes ». Pas de « The Saddest Day » en rappel malheureusement, et le seul vieux morceau joué ce soir semble être « My Great Devastator » tiré de « Poacher's Diary », leur split en compagnie de Agoraphobic Nosebleed.
Quiconque a déjà vu les Bostoniens passés maîtres dans l'art du metal hardcore chaotique, sait de quoi il retourne. Pas de chichis, ni de fantaisie, encore moins de répis, ni de tiépi (yo, la reformation de NTM me monte au casque) : un grand moment de hardcore certes, mais surtout de musique extrême live balancée, ou plutôt partagée par le groupe, avec conviction et sincérité.
Setlist (thanks to Nate Newton): Converge Set 3
> heartache
> hellbound
> first light
> eagles become vultures
> the broken vow
> drop out
> hope street
> bitter and thensome
> you fail me
> concubine
> last light
> black cloud
> thaw
> my great devastator
> to the lions
> homewrecker
> plagues
> no heroes
Dense affiche que celle de ce lundi estival, placé du coup sous le signe du hardcore moderne et métallisé flandro-américain ( ?!?!).
C'est très logiquement une première formation flamande qui ouvre les hostilités, et ce particulièrement tôt, programme chargé oblige… mais contre toute attente, ce n'est pas celle qu'on attendait. En effet, les « vétérans » d'AMEN RA, officiant dans un post-metal lourd et lent de très bonne facture, joueront ce soir en première position donc très peu de temps après l'ouverture des portes prévue à 19h, nous privant du coup de leur prestation, esclaves du grand capital que nous sommes.
C'est donc au son de BLACK HAVEN, jeune pousse toute aussi flamande, que nous sommes accueillis dans un Trabendo encore peu rempli. Présentés comme la nouvelle sensation de cette scène post-H8000, le quintet balance un hardcore plutôt rapide et métallisé sans grande originalité et à base de poses de circonstances, jeans slims et mèches… rien de bien transcendant en somme, et malgré une vraie énergie et une attitude ad hoc, la musique du groupe peine à conquérir une assistance encore clairsemée.
La montée en puissance de la soirée est amorcée et le public bien échauffé, lorsque INTEGRITY investit la scène. INTEGRITY, ou plutôt ce qu'il en reste, car du line-up du groupe originaire de Cleveland et initiateur du courant holy-terror-hardcore, ne susbsiste que le chanteur… et quel chanteur ! Dwid Van Hellion, installé depuis quelques années en Belgique, aurait décidé de reformer son groupe avec des musiciens locaux pour perpétuer la tradition holy terror de ce côté de l'Atlantique. Sa recette ? L'énergie du hardcore old-school alliée à la puissance et aux thématiques d'un métal thrashisant à la SLAYER. Ça fait plus de 20 ans que Dwid prêche sa « evil » parole, autant dire qu'il connaît son affaire, et il le prouve avec brio, entouré d'un quatuor d'instrumentistes solides et affutés maîtrisant parfaitement la discographie du groupe (dont un guitariste crust, dossard d'OBITUARY et B.C. Rich en bandoulière). INTEGRITY 2008 pioche d'ailleurs allégrement dans les différents albums du groupe mythique, et en particulier dans l'excellent « Humanity Is The Devil » (et le terrible « Vocal Test » introduit par un Dwid annonçant « This song doesn't know the language barrier »), et ce pour le plus grand bonheur d'un public de coreux fervents s'adonnant aux délices du violent dancing à grands renforts de moulinets et de coups de pieds sautés. La prestation est impressionante et Dwid toujours aussi charismatique et efficace dans son genre, pour un vrai bon moment de hardcore-metal à l'ancienne servi par une formation flandro-américaine de premier plan.
S'il est un groupe (entre autres) sur lequel INTEGRITY a eu une certaine influence, pour ne pas dire une influence certaine, c'est bien CONVERGE, Jake Bannon, le chanteur du quatuor de Boston en témoigne d'ailleurs dans les liner notes de «Sliver In The Hands Of Time ». CONVERGE qui nous gratifie d'un nouveau passage parisien à peine plus d'un an après le Nouveau Casino en juin dernier, le quatrième depuis septembre 2002 et le saccage du Club Dunois pour la tournée « Jane Doe », album qui intronisa le line-up de la formation tel qu'on le connaît aujourd'hui : Jake Bannon aux éructations, Kurt Ballou à la guitare, Nate Newton à la basse et Ben Koller à la batterie (aussi vu récemment chez CAVE IN). Comme à son habitude CONVERGE envoie son mix de punk-hardcore et de métal extrême comme si la vie de ses membres en dépendait. Bannon aboie littéralement ses textes dans son (non) style vocal si caractéristique, supporté par Newton et Ballou aux « chœurs » qui martyrisent par la même leurs instruments respectifs, pendant que Koller pilonne son kit tel un Mirage 2000 au-dessus des milices janjanwid au Darfour. Les parties de guitare de Ballou ont beau être complexes, le bonhomme ne s'économise nullement tout au long de sa prestation pour un rendu live impressionnant, à l'image du reste de la formation qui nous sert un set extrêmement intense, et plutôt long, faisant la part belle aux trois derniers albums : « Jane Doe », « You Fail Me » et « No Heroes ». Pas de « The Saddest Day » en rappel malheureusement, et le seul vieux morceau joué ce soir semble être « My Great Devastator » tiré de « Poacher's Diary », leur split en compagnie de Agoraphobic Nosebleed.
Setlist (thanks to Nate Newton): Converge Set 3
> heartache
> hellbound
> first light
> eagles become vultures
> the broken vow
> drop out
> hope street
> bitter and thensome
> you fail me
> concubine
> last light
> black cloud
> thaw
> my great devastator
> to the lions
> homewrecker
> plagues
> no heroes
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