lundi 22 février 2016

La high-marne ça vous gagne: dimanche 31/1/2016, le Buzz De Belleville


C'est à l'occasion de la mini tournée des haut-marnais de Sixtine XX que leurs vieux copains de Morning Glory Wine (soit Think Kastendeuch amputés de leur bassiste, et haut-marnais aux 2/3) ont décidé d'organiser cette petite sauterie dans la cave du Buzz De Belleville.
Une soirée entre potes donc, pour ne pas dire en famille, puisque le 3e groupe de la soirée n'est autre que Zhol dont le batteur est non seulement haut-marnais mais aussi apparenté à deux des membres du groupe de tête d'affiche.
Zhol ouvre donc les hostilités pour leur premier et dernier concert dans la formation trio actuelle batterie-basse-saxophone. Leur hybride de jazz-noise-instrumétal fait fatalement de plus en plus penser à ZU avec la perte de leur ultime guitariste, mais il reste d'une efficacité à toute épreuve. Les avis sont unanimes: le trio livre une ultime performance de grande qualité sur la base de leurs 2 EPs, et on espère les voir revenir rapidement avec un nouveau batteur puisque l'actuel déménage à Berlin.
C'est par un tonitruant "Good Evening, we're Morning Glory Wine, and we play rock n'roll" en hommage à notre défunt Lemmy que le seul chanteur de la soirée annonce le début du 2e set. Les ex-Think Kastendeuch continuent de roder leur nouveau son, plus tranchant et direct que par le passé... Plutôt qu'un rock burné à la Motörhead comme l'intro le laissait supposer, le trio livre un rock tendu, toujours noisy, mais moins alambiqué qu’avec leur formation précédente, privilégiant l'énergie aux ambiances. Set court, exécution efficace, c'est une transition idéale vers le 3e groupe, les épileptiques Sixtine XX.
Car en termes de tension et d’énergie, le quatuor s’y connait et le prouve en retournant la cave du Buzz dès les premières mesures… Jetés de guitares, head-banguing, incursions dans le public, le bassiste et les deux guitaristes se retrouvent très vite littéralement en ligne devant leur batteur, séparant le public en deux comme pour un wall of death dont ils seraient la cible. Musicalement ça tricote comme rarement pour balancer une sorte de math-rock à la fois complexe mais accrocheur, très référencé mais hyper original, le tout restant toujours cohérent et il faut bien le reconnaître, diablement efficace. En bref ça envoie comme il faut, ça joue du feu de dieu, et il se dégage de leur performance une énergie et une solidité peu commune que leur EP récemment sorti, bien qu’excellent, laisse à peine transparaître.

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